Goutte à goutte, la vie se goûte

2006-10-20

Planer au dessus d'une orgie de couleurs

Oui, oui, je l'ai fait!
Et je vous jure que je n'ai même pas pris de drogue.

L'an dernier, j'ai essayé le saut en parachute en tendem avec environ une minute de chute libre et quatre minutes de descente avec le parachute ouvert. Quelle décharge d'adrénaline! Une expérience combien intense, mais si brève.

Cette année, j'avais envie de voler plus longtemps.

C'est pendant le coucher du soleil, le dimanche de la fin de semaine de l'Action de Grâce, celle où la nature nous a gratifiés de son doux Été indien en pleine apothéose de couleurs automnales, que j'ai pu réaliser un vieux rêve : celui de planer comme un oiseau aux ailes déloyées.


J'ai pris deux petits vidéos en vol et quelques photos, mais tout cela ne rend pas le quart de la moitié de la beauté que j'ai vue. J'étais tellement excitée, tellement émerveillée! J'étais déchirée entre le désir de vivre pleinement le moment et celui d'immortaliser cet instant magique en acceptant de diluer mon attention à travers l'objectif réducteur de la caméra. J'ai opté pour un compromis. Les images captées ont également l'air d'un compromis...

La corde (qui a attiré le focus de la caméra) nous rattachait au petit ultra-léger qui a conduit mon deltaplane à environ 1000 mètres d'altitude. Cette ascension a pris près de 7 minutes. Ensuite, décrochage, silence (sauf le sifflement du vent) et 15 minutes de pur bonheur. J'ai fait le vol en tendem avec un instructeur qui m'a fait faire plusieurs manoeuvres (tourner à gauche, à droite, stabiliser, accélérer, ralentir). J'ai aussi pris plusieurs secondes pour savourer la merveilleuse sensation de planer en étant alongée pour mieux glisser dans le vent et contempler la courtepointe de terres cultivées, les bouquets d'arbres rougeoyants tachetés d'or, les reflets du soleil couchant dans les lacs et la silhouette des monts et collines de l'Estrie à l'horizon.

Mon chum a pris quelques photos de mon décollage pour vous prouver que c'est bien moi la mauvaise photographe en plein ciel. À moins que ça ne soit pour vour démontrer une autre facette de mon côté épicurienne...



2006-10-06

En direct de l'Abitibi

Finalement, le Môtel Louise n'est pas près d'un bar de danseuses et la chasse commence officiellement à minuit ce soir.

J'ai quand même vu :

  • Un orignal vivant dans une clairière près de la route;
  • Un champ de citrouilles;
  • Une tente plantée sur le bord du chemin au milieu de nul part;
  • Un accident impliquant deux camions juste en face du Môtel Louise;
  • Du frimat sur les voitures et les toits ainsi que les champs givrés comme des mini-weats au petit matin;
  • Un pickup de garde-chasse avec un quatre-roues dans la boîte d'en arrière;
  • Pleins de pickups avec des quatre-roues dans leur boîte de derrière;
  • Des messieurs habillés en vêtements de camoufflage;
  • Trois quatre-roues rouler sur l'accotement de la route;
  • Et une tête d'orignal sur le toit d'un camion (la chasse à l'arc vient de se terminer).

Retour à Québec demain pm. J'ai hâte de survoler notre région à nouveau. Les couleurs sont à leur meilleur vers la vieille Capitale. Ici, tout est bleu-lac, vert-épinette et doré-bouleau, mais il n'y a pas vraiment de rouge. Je suis quand même très heureuse d'avoir pu découvrir cette région avec le beau soleil d'automne... et sans les mouches noires.

Mise à jour : J'ai aussi rencontré deux hommes de Nouvelle-Calédonie venus travailler dans l'industrie minière de Rouyn-Noranda pour développer une expertise qu'ils pourront utiliser dans l'exploitation des mines de Nickel là-bas. À les ententre parler de leurs récifs coraliens jonchés de forêts humides pleines d'humus propice à la culture de la vanille, je parie qu'ils vont trouver notre hiver exotique!